"Il faut écrire plus"
Bachelard commence avec une citation de Victor Hugo “Pour Quasimodo, la cathédrale avait été successivement “l’œuf, le nid, la maison, la patrie, l’univers”. Avec ce préambule homérique, Bachelard représente l’indice de l’examen ; la perception de l’appartenance qui commence d’un œuf et continue jusqu’à l’univers, la relation entre le microcosme et le macrocosme.
« Avec le nid, avec la coquille surtout, nous trouverons tout un lot d'images que nous allons essayer de caractériser comme images premières, comme images qui sollicitent en nous une primitivité. Nous montrerons ensuite comment, en un physique bonheur, l'être aime à se « retirer dans son coin ».”
Quant aux instincts, les être-humaines et les animaux ne sont pas aussi différents les uns des autres.
Il y a quelque chose rassurant dans l’image d’un nid qui nous remplit avec un sentiment de
prospérité. Quand on rencontre à un nid, on a mal à croire comment une si petite créature a pu
créer une structure si parfaite au milieu de nulle part. Parce qu’ils sont hors de portée, nous pensons
qu’ils sont en sécurité. En ce moment, cette masse de branche se transforme à un refuge invincible,
et la mémoire de ce moment ne s’est perdu jamais de notre esprit. Il y a de plus magique dans cette
image, c’est que, même si nous n’en avons vu aucun, son image poétique répétitive fait le même
impact sur nous. A propos de refuge, parfois l’image d’un nid procède d’un instinct primitif. Il s’agit
d’un sentiment d’être en sécurité, d’être dans une espace chaleureuse, d’être dedans comme des
petits œufs ou oisillons. Bachelard nous éveille :
« Rien de plus absurde, positivement parlant, que les valorisations humaines des images du nid. Le nid, pour l'oiseau, est sans doute une chaude et douce demeure. Il est une maison de vie : il continue de couver l'oiseau qui sort de l'œuf. Pour l'oiseau qui sort de l'œuf, le nid est un duvet externe avant que la peau toute nue trouve son duvet corporel. Mais quelle hâte de faire d'une si pauvre chose une image humaine, une image pour l'homme !»
Le refuge pour les humaines est une place d’échappement. On ne peut pas sentir chez nous dans un
refuge, il peut être une halte temporaire mais c’est tout. Un homme qui se trouve dans un refuge
est celui qui est en fuite. La même chose est valide pour un oiseau ; les oisillons doivent quitter leur
nid quand ils grandissent suffisamment. La volonté de rester petit dans un nid, est une consolation
au mieux. Quand même, la maison et le refuge se confondent dans notre l’imagination. Un homme
qui est en fuite toujours manque sa maison. Pendant une aventure, le rêve de la maison fleurit dans
l’esprit d’un héros. Après avoir être convaincu, il voudra retourner ou arriver à la maison. Après
tous les amers il endure, sa maison sera son refuge ; une place sécurisée et familier qui ne contient
pas des ennemis. En fait, c’est le sentiment d’appropriation bien universel et même contemporain
est ce qui fait durer l’imagination du nid. On peut appeler une place « chez nous » si seulement il
s’agit de la connaissance, de la confiance sur cette place. Ainsi on quitte d’une place étrangère et
dangereuse et arrive chez nous, a la maison, au notre refuge ou on peut rester. La correspondance
entre le maison/le refuge/le nid résulte de ces aller-retours de la vie, la source de cette image
poétique couche dans le sentiment d’être absent. L’absence de la maison, l’absence de la confiance,
l’absence de la sécurité. La rêve de la maison se réalise si seulement on en est loin.
et chez symbolistes. Il y a un terme singulier qui signifie le sentiment exact de ce refuge : la
nostalgie. Le terme nostalgie dérive du mot grec « nostos », retour à la maison et « algos », la douleur.
Lamartine écrivait celui-ci « J'avais établi un siège, comme un nid, dans un de ces saules : là, isolé entre le ciel et la terre, je passais des heures avec les fauvettes. » On trouve ici le motif connu du romantisme français : l’homme qui fuit à la nature pour trouver un refuge. La nostalgie bouleverse les personnages romantiques, elle les force de quitter leur maison propre ou ils ne sentent plus tranquille. Cette nostalgie parfois résulte du désir du retour à l’enfance heureux, mais parfois elle résulte d’une cause plus grave comme on a lu de Baudelaire : « (…) Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas, et cette question de déménagement en est une que je discute sans cesse avec mon âme. (…) Enfin, mon âme fait explosion et sagement elle me crie : « N’importe où ! n’importe où ! pourvu que ce soit hors de ce monde ! » Les oiseaux de Baudelaire ne volent jamais au nid. Ils volent au pays exotique, au pays inconnus ; ils volent hors du monde où Baudelaire ne peut se sentir chez lui nulle part.
« Le poète a justement senti qu’une sorte d’accord musicale allait retentir dans l'âme de son lecteur par l'évocation du nid, d'un chant d'oiseau, des charmes qui nous rappellent vers la vieille maison, vers la première demeure (…) Ainsi, les valeurs déplacent les faits. Dès qu'on aime une image, elle ne peut plus être la copie d'un fait. »
Il y a une certaine puissance dans l’image poétique ; même si on est conscience de la vérité, on ne
l’abandonne pas. On est conscience que le nid n’est pas indestructible, mais on continue de lire des
vers, des lignes avec un enthousiasme convaincu. A cet égard, c’est la même puissance dont Hésiode
avait affirmé « Nous savons dire des mensonges, en nombre, semblables aux faits avérés, / Et nous savons proférer des vérités lorsque nous le voulons. ». Les mensonges semblables à la réalité parfois change notre perception. Un oiseau qui le poète fait voler à son nid peut nous faire rêver à notre maison.
« Le monde est un nid ; une immense puissance garde les êtres du monde en ce nid. »
On n’oublie jamais notre première maison où on est né. Notre première maison est le premier endroit où on ressenti la confiance. Après devenir à un adulte, on rêve toujours le même sentiment. Pour Quasimodo, Notre-Dame était le seul endroit où il peut avoir le sentiment d’appartenir à quelque part. Pour nous les hommes modernes, ce n’est pas le même cas. Comme un pivert qui creuse son nid a l’intérieur d’un arbre, notre maison demeure sur terre, d’ailleurs, dans l’univers. L’instinct qui dirige le pivert de construire son nid dans un arbre, lui insinue aussi à trouver une place correspondante où il peut nourrir ses petits. Dans l’image du nid, on trouve une confiance ; le pivert qui suit son instinct trouve le meilleur arbre, l’harmonie de la nature dirige tout. Cette harmonie même couvrit notre l’âme, notre confiance à l’univers-maison fait nous ressentir en sécurité. La consolidation de l’image du nid procède de notre imagination et par nos rêveries qui continuent de respirer dans la mémoire collective littéraire.