Dans la mythologie
grecque, Écho (du grec Ἠχώ, "bruit répercuté", "rumeur qui se
répand") était une oréade, une nymphe des montagnes, qui vivait sur le
mont Cithèron. Pour avoir aidé Zeus à tromper la jalousie d'Hera sa femme, elle
encourut la colère de celle-ci et fut condamnée à ne plus pouvoir parler, sauf
pour répéter les derniers mots qu'elle avait entendus. Tombée amoureuse de
Narcisse et incapable de lui faire part de ses sentiments, elle mourut de
chagrin. Le mythe, connu principalement dans l'Antiquité par la version du
poète latin Ovide, donne lieu à une postérité abondante aux époques
ultérieures.
Écho ne ressent pas de colère, au contraire elle aime encore plus le beau
Narcisse. Elle continue à le suivre de loin, sans se montrer. Elle l'observe
tandis qu'il se penche sur l'eau immobile, fasciné par la perfection de ses
propres traits. Et quand, après s'être contemplé une dernière fois, il meurt en
disant : « ô merveilleux jeune homme, je t'ai aimé en vain,
adieu ! », elle répète après lui « Adieu ! ». Une fois
Narcisse mort, consumé par un amour impossible, Écho le veille en pleurant.
Bientôt Écho est prise à son tour d'une langueur fatale. Sa beauté se
fane, sa peau se dessèche et ses os se changent en cendres. Aujourd'hui, sa
voix est tout ce qu'il reste de la pauvre nymphe Écho.
…

Je me
rappelle tout : j’accompagnais les lyres et je chantais, je dansais
joyeusement. Ma voix embaumait l’air avec le vin moelleux. Ils m’adoraient
l’harmonie de ma voix « Chante, Écho, chante encore ! Ta voix vient à nos
oreilles comme une goutte dissoute en miel doré qui tombe du soleil ! ».
Si
seulement j’avais utilisé ma voix pour chanter, j'aurais pu me tirer d'affaire.
Mais le don de dieu m'a été enlevé par un autre dieu. Et maintenant, je ne suis
qu’une image obscure, une silhouette de Narcissos jadis bien aimé, une chair
muette qui a deux oreilles jalouses.
« Parle
Narcissos, parle de moi un peu ! Je voudrais à trouver moi-même par tes mots,
tes paroles peuvent m’aider à atteindre à mon existence si je les répète ! Car
ils sont de moi, et que j’en sois fait d’eux. »
Écouter, le
répéter pendant les heures infinies. Il a regardé sa réflexion, il a parlé de
lui-même, il s’est parlé à lui-même. Les saisons passent, le soleil nous
échauffe, quelque fois il nous brule. Nous sommes condamnés, nous sommes
enchainés aux imitations : je ne suis qu'un écho, l’écho de sa voix et lui, il
est le reflet de lui-même.

Quel
est son gout ? Chers amis, ne personne vivant peut partager ce savoir avec
nous. Comment on peut décrire la mort qui vague dans les veines ? Comment
se sent-on, quand on fusionne avec lui et notre propre corps est devenu le
sien ? c’est peut-être que la mort liquide est fatale ; un vivant ne
peut pas vivre s’il accepte que la mort se matérialise dans sa chair.
Mon
gout me quitte. Depuis ce jour, je vis avec la mort, je mange ma crainte, je
regorge mon être au sol. La mort était toujours en présence et, mon maitre,
vous avez raison comme l’habitude…
Gizem Aktaşlı
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